Le crise est passée. see you.

Les gens comme toi ont en veut pas ici. Des névrosées. Des déprimées. Des déchets humains. Rejets de la société. Assistée. Tu veux mourir ? Et bien meurt. Aller je t’en prie ouvre ta fenêtre, grimpe sur le rebord et assis-toi y. Sens le rebord de la fenêtre s’enfoncer dans la chair de tes grosses cuisses immondes. Penche toi un peu en avant, tu le sens ton centre de gravité se rapprocher du vide ? Ça fait un truc dans le ventre, une sorte de chatouillement pas vrai ? Ça s’appelle la peur. Get over it. Il suffit de se pencher un peu plus et ça chatouillera plus. T’y arrives pas hein ? Tu te dégonfles ? « Aidé moi jve msuicidééé » des paroles en l’air t’en es pas capable. Même pas capable de ça. T’es qu’une petite conne. "J’te déteste j’veux qu’tu crèves lentement."
Ça rentre mieux dans ton petit crâne comme ça ? "J’ai la haine, j’te souhaite tous les malheur du monde, j’veux qu’tu sentes la chaleur d’une bombe."
Viens tu vas dans ta salle de bain et tu frottes une lame de rasoir sur tes jolis poignets cicatrisés. Dans le sens de la longueur : coude/poignet coude/poignet, plus ça coule mieux c’est.
Penses bien que de toutes façon ça sert à rien de passer tes nuits à chialer en position fœtale. Ça changera rien. Dans la vie il y a les wniners et les losers. Tu sais où t’es. Lire des blogs qui te disent que tout le monde à une chance ne servira à rien. T’es perdue t’as perdue accepte. Non Portishead ne te sauvera pas. Non ne pas manger pendant des jours en espérant devenir belle ne te sauvera pas. En plus te tiens jamais plus de trois jours avant de bouffer comme une truie. Les anorexiques au moins elles y arrivent. Elles ont cette cohérence que t’auras jamais. Mieux que toi. Pas difficile.

BONJOUR GROSSE PUTE ! ! Tu te sens cultivée parce que tu cites du Orelsan et que la description de ton journal est un copy pasta de 4chan ? Minable. Minable. Minable.
Est-ce que tu te vois penser ? Oui moi je les vois les images salaces qui passent dans ton crâne et que t’essaies de faire disparaître avec de la musique très forte. Les vraies elles utilisent de la vodka, des joints et du LSD. Les ratées comme toi elles font clic droit / ouvrir avec VLC et elles montent le son.
À ton avis t’es ratée comment ?
Non coller un bébé vivant à une tronçonneuse n’est pas le genre de chose auquel les gens normaux pensent. Même après l’avoir étranglé avec du fil de fer. PUTAIN DE DÉGÉNÉRÉE ! DÉGÉNÉRÉE ! DÉGÉNÉRÉE DE MERDE !
T’es la pire chose qui ait vu le jour. Les gens te détestent tu te détestes. On attend qu’tu crèves.
Et toi t’attends quoi ? Tu fais quoi ?

- Je fais mon coming-out (aux gens qu’il faut) en tant que trans et dépressif⋅ve. J’espère être internée ou mis⋅e sous beaucoup d’antidépresseur. Mais je veux que personne ne le sache. Je veux pas qu’on m’en parle. J’ai honte. D’être malade, d’être trans aussi un peu. J’entends souvent les gens de ma classe dire à quel point les trans sont des déchets. Je me sens faible. Et il faut éliminer les faibles.

- Je (re)commence l’alcool et la drogue. Mais pas de la beuh. Faut que ce soit discret. Là encore je veux pas que les gens voient que je me drogue. Parce que c’est interdit. Parce que je veux pas de questions de leur part. Parce que repenser au commissariat me fait instantanément angoisser encore plus.

- Je me suicide. Mais je suis même pas capable de ça. Pitoyablement faible.

En vrai je sais que je préfère la première option. Mais j’aurai jamais le courage de rentrer dans un cabinet et de parler. De rentrer chez moi et d’expliquer aux gens que je ne suis pas sans cœur, je suis juste malade. Et j’essaie de tuer la douleur.

Alors j’attends.

Je regrette de vivre. Peut-être que je recommence à me mutiler ça me permettra de décompresser un peu.

J’ai envie de pleurer.

Je veux juste être considérée par les humains. Parlez-moi. Faites de moi l’un⋅e des votre. J’existe. Je ne suis pas un⋅e nerd asocial. Moi aussi je veux aller en soirée, fumer des joints en rigolant, boire des bières et coucher avec des gens. Je veux refaire le monde couché⋅e sur l’herbe au levé du jour. Je veux pouvoir appeler quelqu’un si je veux. Je veux partager le vocabulaire que vous avez. Avoir des références secrètes pour faire des blagues privées. Je veux vivre des choses avec vous pour en reparler dans 20 ans se disant que la jeunesse c’était le bon temps. Qu’on était cons et jeunes et qu’on rigolait bien.
Je veux juste ne plus passer mes journées enfermé⋅e chez moi.

Depuis que je suis tout⋅e petit⋅e on me répète que l’année prochaine sera mieux. Que la vraie vie va commencer. Que c’est les meilleurs années de la vie. Je suis si déçu⋅e chaque année.

Quand j’étais petit⋅e j’étais toujours læ plus intelligent⋅e. Les gens me parlaient pour avoir les réponses. Je pensais qu’au bout d’un certain nombre de réponse ils cesseraient de se moquer et m’intégreraient dans leur bande. LOL.
Collège changement de stratégie. En plus il y a d’autres enfants intelligents. « Je peux pas devenir le plus intelligent je serai le plus stupide. » Changement de stratégie. Je commence a essayer de devenir un élément perturbateur. Pour gagner en popularité. Je reste une bête de foire à qui on demande les réponses. Puis d’un coup écran noir. Mutilation. Hello darkness my old friend.

Confiance en moi sur l’échelle de Richter : -10

Retour au paragraphe au dessus. En fait j’aurai voulu être comme les jeunes de mon âge. Faire partie d’une bande de potes. Grandir avec eux. Mais c’est plus possible. Les gens sont bien ensembles. Je suis de trop.

Une fois j’ai vu une vidéo de viol sur l’internet. C’est horriblement violent. Je peux même pas le décrire. C’est pas violent avec des cris des coups et ce qu’on imagine. On voit que la victime est brisée. Totalement. Je me déteste.
Quand je me mutilais j’étais toujours à la recherche de trucs trash comme ça. Je traînais sur rotten et pr0gramm. J’espérais qu’à force de voir suffisamment d’images je pourrais annihiler ma douleur. Je crois me rappeler d’une vidéo sur liveleaks ou des adolescents tailladent des cadavres avec des lames de rasoirs et des couteaux. D’une mamie qui essaie de rattraper le bus qui démarre mais se prend le manteau dans la roue et se fait écraser. D’une famille découpée à la machette.
Si tu savais comme je me hais pour ça. Je me suis pas blindé⋅e en regardant ça. J’ai juste remué le couteau dans la plaie. C’était en troisième. Après j’étais moins en détresse j’ai arrêté.
Je viens d’ouvrir rotten pour vérifier le lien. C’est les mêmes news qu’il y a plusieurs années. Le site dois plus être à jour.

Je sais plus ce que je voulais dire/faire dans cet écrit. Je suis cassé⋅e. J’ai besoin d’aide. Au secours. Tuez-moi.

J’ai de nouveau un peu de joie de vivre. Parfois. Mais je sais que j’arriverai à rien. Vraiment quand je pense rationnellement à part le suicide aucune autre option me semble logique et censée. Mais j’ai si peur de me suicider. C’est vraiment con. Ça serait plus facile. Je suis pas un⋅e battant⋅e. Je suis dans le groupe de ceux qui abandonnent au deuxième essaie manqué. J’ai aucune volonté de faire mieux. Tout semble si vain. Tout est vain. Mon existence n’a aucun sens aucun but. C’est pas grave. C’est comme ça pour tout le monde. Sans exception. Je comprends pas comment les autres personnes font pour avoir envie de continuer en sachant ça. Peut-être qu’ils ne le savent pas. Peut-être qu’ils oublient. Mais ça sert à rien d’oublier. Ça change rien.

J’ai mal.

Sinon je me demandais. On peut demander à quelqu’un « Hey je te trouve tout à fait charmant⋅e, on pourrait faire du sexe afin d’assouvir les pulsions animales de nos organismes ? »
Je suis une ignoble bête. Un monstre. Désolé⋅e.

Cet écrit commence à être beaucoup trop long et à partir dans tout les sens. Salut.
Missy…

J’aimerai vraiment trouver le courage de me tuer un jour. C’est qu’un mauvais moment à passer, comme quand on enlève une écharde. Ça pique un instant mais ensuite on se sent mieux.

Se considérer mort⋅e et sans avenir à un intérêt : on ne se souci plus de rien. Les morts s’en foutent des vivants. Rien n’est important, rien n’est grave, puisqu’on est mort. Si quelqu’un cri, fait des reproches, il suffit d’ignorer. Ça n’existe pas, ça n’est pas réel. Ça n’a pas d’importance. Ce que subit le corps n’a pas d’importance. C’est une denrée périssable, de la poussière en puissance.
Demain je vais me faire engueuler parce que je n’ai pas fait mon travail. C’est pas grave. Il suffit de se réfugier dans soit et attendre que le calme reviennent. Si ça se trouve, ça n’existe pas.

Faudra que je fasse un écrit sur mon manque de sommeil.

J’espère ne plus jamais vous présenter ma prose (comme c’est bien dit #Rimbo),

Missy.

Au début j’ai découvert le porno et j’ai trouvé ça bof. Après j’ai eu la puberté. J’ai changé d’avis sur le porno.
La puberté a eu deux effets :
- Je peux profiter des plaisirs de la chair
- Je déteste mon corps

Je déteste mon corps qui s’est transformé pour refléter un genre qui ne me correspond pas. Je déteste ses imperfections. Je déteste ses limitations. Je le déteste parce qu’il fait parti de moi et que je suis obligé⋅e de le conserver.

Je déteste les corps des autres. Je déteste les défauts qu’ils n’ont pas. Je déteste la comparaison que je fais entre les autres et moi.

Je déteste les corps. Le côté mécanique. La viande.

Je crois que je suis addict à la pornographie. Ou au sexe.
Une fois j’ai essayé le sexe. Je déteste. C’est de la boucherie. Frottements. Viscosité. Chair. Viande.
La première fois, j’avais envie de me tailler les avant bras au cutter tellement j’ai trouvé ça ignoble. C’était mieux quand on me le racontait.

Je déteste moins les pornos. Au moins ça donne du plaisir, pendant un instant. On est pas obligé de supporter l’autre et sa dérangeante proximité physique, ses désirs. C’est égoïste.
Les pornos au moins c’est honnête. C’est franc. On voit le dégoût et le manque d’intérêt dans les yeux des acteurs. On voit que ce sont des acteurs. La boucherie gonzo¹ est assumée. Mais pas au début. Ça permet de calmer ses pulsions pour un moment. Mais l’après. L’après est le pire. Comme pour toute drogue.
L’après est violent. Je reste pendant plusieurs minutes à regarder les vidéos défiler en me maudissant. Un fois le besoin assouvi la réalité revient. Je vois enfin la réalité de ce que je viens de voir. Une scène animale. Immonde. Dégoûtante. Abjecte.
Et je me hais. Je me sens coupable. Jusqu’à la prochaine fois.

Fin de la parenthèse.
J’ai envie de vomir. Aujourd’hui la redescente était plus violente que d’habitude. On voyait tellement le refus dans les yeux de l’actrice.La misère. Son non consentement. La nécessité.
Et j’ai quand même joui. Je suis resté passif⋅ve devant l’écran. Je n’ai pas fermé l’onglet. Qu’est-ce qui me différencie d’une bête. D’un monstre. Je me déteste. J’aimerai mourir.

Est-ce qu’un jour je serai sauvé⋅e ? S’il vous plaît. Me laissez pas comme ça.

¹ Ça ressemble presque à boucherie Sanzot.
² J’arrive pas a exprimer tout ce que je veux dans cet écrit. Faut que j’apprenne à écrire.

J’ai chaud. Il fait chaud putain. Ça m’empêche de dormir. Je dors jamais de
toutes façons. J’ai finis par sortir sur le balcon. On voir presque le ciel,
une voiture passe de temps en temps. Où vont les gens à cette heure ? J’entends
l’arrosage automatique du voisin. J’ai envie de m’allonger dessous. Quelqu’un
marche au bout de la rue. Et si je sortais lui parler ? Petit⋅e, je voulais
m’enfuire de chez moi la nuit pour rencontrer les âmes noctambules, refaire le
monde allongés sur l’herbe, échanger un peu de chaleur humaine.

Quand on est insomniaque on se pose des questions.
J’ai envie de parler de genre mais ça vient pas encore.

J’ai enive de parler tout court. Les réseaux sociaux, les blogs, les conneries
comme ça, ça donne l’impression qu’on est proche des personnes. C’est comme si
on était intime avec eux. Sauf que non. C’est à sens unique. Je ne suis rien pour
la personne de l’autre côté. Chasue fois que je m’en rend compte… Ça fait mal.

Ça me servira à quoi, parler ? Chaque fois que j’essaie à la fin c’est décevant.
Peut-être que je suis incompatible avec les autres, les relations sociales. L’autre
jour j’ai craqué, je suis allé retrouver quelqu’un. J’ai tenu 3 minutes avant de
partir d’un coup, sans rien dire. Je me sens tellement mal avec les autres. Je
fais craquer mes doigts alors que je ne le fais jamais. Je trouve plus mes mots,
quand j’ose parler, et surtout j’ai mal au ventre, envie de vomir.

Je me sens pas honnête. J’ai envie de craquer et tout balancer à la première
personne que je vois. Mais balancer quoi ? Il y a des choses tellement horribles,
des regrets, des choses absurdes. Dire la vérité sur moi c’est quoi ?
Bonjour, je m’appelle Anon Missy, j’ai fais pleins de choses dans ma vie, des
choses pas recommandables la plus part du temps et maintenant je vis avec ma
cupalbilité. De plus, plus je me pose des questions sur moi-même, plus je me dis
que mon identité c’est le bordel. Voilà, merci de m’avoir écouter cette fois,
je repasserai peut-être vous parler, de genre, de sexe, de violence. Vous ferez
semblant d’écouter hein ?

Et après il se passerait quoi ? On me foutrait dans une ambulance. Remarque, ça
serait bien. De plus être responsable de rien. Juste errer toute la journée dans
un HP.

Maintenant j’ai froid.

Missy.

Bonjour, gnagnagna, formule de politesse, allez vous faire enculer. Musique.

Je suis Missy la larve, vous vous souvenez ? Ça fait longtemps que je suis pas
venu⋅e, ce qui m’énerve encore plus.
Mais vous comprenez, je suis tellement une larve, j’ai plus la volonté de rien
faire. Ça fait deux jours que je suis au lit, des mois que ma vie c’est réveil,
école, dodo, sauf un ou deux moment où ça allait mieux, et aujourd’hui je suis
de mauvaise humeur.
Venir sur JI ça prend du temps. Faut allumer le PC, faire les mises à jours de
sécurité, mettre à jour le putain de Tor Browser, déchiffrer les conteneurs
relatifs à Missy, parce que oui, parfois je m’appelle pas Missy, allez sur ce
site, consulter les boites mails de Missy, découvrir qu’on a un mail important
en attente depuis le mois de décembre. C’est trop long beaucoup trop long, ça
donne envie d’abonner en chemin. Ne pas bouger c’est tellement plus économique.
Mais vous vous en doutez ça va pas bien en ce moment, et il faut que j’en réfère
à ce merveilleux journal, ce qui me permettra d’avoir du recul sur mon état si
je le tiens avec rigueur.

C’est derniers mois j’arrête pas de penser au suicide. Ces dernières semaines
avec un angle différent que le désespoir pathétique habituel.

Je suis de nouveau dans ma phase un peu misanthrope désabusé⋅e, et je vois juste
pas pourquoi continuer à vivre. Ma vie, pour autant que j’en ai une, ne me plait
pas, je ne fais rien d’interessant, je ne contribue ni à l’amélioration du monde,
ni à sa destruction.Je suis un⋅e spectateur/trice passif⋅ve et las⋅se. Au final,
ça sert à quoi ? J’ai raté ma vie. Pas plus que tout le monde. Mais moi je le
sais.¹ Et c’est décourangeant.

J’ai rien d’autre à dire là maintenant tout de suite. Le but de cet écrit était
surtout de me remotiver à venir poster ici. Je pense souvent à ce que je pourrais
raconter mais je le fait jamais. Maintenant que Orbot fonctionne bien sous Android
ça sera peut-être plus facile. Je vais peut-être poster les brouillons que j’avais commencé.

Missy.

¹ : 40 points bonus à qui trouve la référence. C’est un film très bien.

T’es content-e pas vrai ? Non tu t’en bas les couilles. Je comprends. Après tout c’est vrai que je ne vaux pas grand chose, pour toi.

Et merde. Voila que je me mets à tutoyer l’encrier. Bon, on commence.

Cipherspace, 2015

Que vais-je bien pouvoir raconter ? J’ai détruit tout mes brouillons. Je ne sais pas ce qui m’a pris, un élan poétique de d’inconscience mais j’ai chiffré mes écrit de sorte qu’on ne puisse pas les déchiffrer avant plusieurs siècles (si tout va bien) puisque j’ai détruit la clé de chiffrement.

Ces derniers temps je me sens seul-e. Je crois que j’en ai déjà pas mal parlé dans ce journal mais je ne le relirai pas.

C’est triste de se sentir rejeté. On m’a balancé pas mal de remarques du style "Non mais t’es bizarre toi." "Euhhhhhhh t’es différent-e. "Euh mais t’es associable en fait ?" and so on. Toutes les personnes que je commençais à fréquenter ces derniers mois ne me parlent plus ou presque. Je suis d’une solitude.
J’aimerai être comme eux. Ceux qui sont seuls depuis des années mais qui ne dépriment pas. Qui aiment leur situation. J’en pleurerais presque.
J’essaie de leur ressembler mais c’est vide, et chaque instant dans la réalité est comme un poignard. Je vais me mettre à la drogue. Ça ira peu-être mieux après.
Ce week-end je suis allé fêter l’anniversaire de ma mère au bowling. Il y avait une grande partie de ma famille. Mon grand-père m’a demande si je venais ici le soir avec mes amis. Je lui ai répondu que c’était loin ici quand même et je suis allé ailleurs. Non papy je ne viens pas ici le soir. Je ne vais nul part. Parfois je ne parle à personne dans la journée tu sais ? Ma vie sociale est vraiment inexistante.
Tu ne le sais pas mais tu me fais mal en me disant ça. Merci de me rappeler ce que je loupe, comment ma vie devrait être.

***Changement de sujet sans transition***

J’ai de plus en plus de pulsions. Ça reste inassouvie et c’est tant mieux.
Plusieurs fois par jours j’ai comme des flashs pendant lesquels j’imagine des actions ultra-violente.
Ce matin j’ai vu un enfant et un instant j’ai voulu déchirer la pureté qu’il représentait. Je voulais le détruire, le arracher la peau avec les onglets, fendre son crâne avec un marteau et un burin. C’est continuel. Tout le temps je vois des gens, leur visage et puis ça. J’ai peur que ça se sache. Les gens n’ont déjà pas une très bonne opinion de moi mais là ça serait encore pire. On peut aller en prison pour ce genre de chose ?
Il y a aussi des violences sexuelles mais ça je le garde pour un écrit que je prépare depuis des lustres.

Aller vous faire enculer, //oui j’ai envie de violence et de provocation. C’est raté non ?

Missy.

Insérez ici une formule de politesse,

Ça serait bien de mourir. Ici. Maintenant. Je suis dans mon lit, mon ordinateur
est posé sur mes genoux. Il n’y a pas un bruit dans la pièce à part le bruit
du clavier. Je viens de finir Le vent se lève. J’écoute encore le générique.
Si j’étais dans un film, ou fumeur-euse, j’aurai certainement une cigarette
ou un joint au bout des lèvres. Je tirerais de longue taffes en recrachant la
fumée longtemps. Changement de musique. L’album Between Two World de Maya Filipič.
C’est encore le genre de film qui donne envie de vivre à fond, qui émeut par son
romantisme, je suppose que c’est ce dont il question dans le film, qui délivre
un message de paix.
Je sais que je ne vivrais jamais l’amour. Je déteste trop les humains et moi-même
pour ça. Ce me rend triste. Du coup j’ai envie de mourir. Comme à chaque fois que
je regarde un film de ce genre. Je m’identifie toujours un peu, rêve un peu
puis est brisé-e par la réalité. Je ne suis pas ce genre de personne, des
histoires comme ça n’arrivent que dans les films et puis de toutes façons je ne
ressens pas assez pour pouvoir la vivre correctement. J’aimerai tellement
être come ça. Que ma vie se passe de cette manière. Qu’elle soit une longue
tragédie mais que jaborderais avec le sourire parce que je serai de ces
personnages qui de toutes façons sont heureux. Par philosophie. Montée du piano.

Oui c’est un moment de choix pour mourir. Je suis calme et détendu-e. Ça serait
du plus belle effet de s’éteindre maintenant. De sortir dans la rue dans la
chaleur de l’été qui s’en va, toujours la cigarette entre les doigts, traverser
les rues de la ville silencieuse fermer les yeux en marchant sur la route en
croisant les doigts pour qu’une voiture passe, le sourire aux lèvres. Je sais
que je serai content de ma vie. Je n’ai pas accomplit grand chose et ce que j’ai
n’est pas réussis mais c’est pas grave. Je suis dans u de ces moment de sérénité
totale, d’acceptation de tout ce qui peut arriver. La musique, l’écriture et de
longues inspirations m’ont lavé de tout mauvais sentiment. Je vais bien
maintenant. Je suis en paix avec moi même. Rien n’est grave, plus rien n’est
grave. Mes échecs n’ont plus d’importances, les autres n’ont plus d’importance.
Tout va pour le mieux.

Je marcherai encore, dans la campagnes. Je foulerai l’herbe des vergers jusqu’à
la voie ferrée. Je marcherai sur les rails comme le font les enfants sur les
bordures de trotoires, chaque pieds bien devant l’autre, les bras écartés pour
garder l’équilibre. Et la les rails commenceraient à vibrer. Le silence serait
rompu par le tonnerre du train qui arrive. Je continuerais de marcher, les yeux
ouverts, aveuglés par les phares de la locomotives. On entendrait les sifflements
des freins une ou deux secondes puis je serai englouti-e par le monstre de fer.
Je pourrais même avoir cueuilli des fleurs, blanches et humidifiées par la rosé
et les avoir tenu entre les doigts dans mes derniers instants.

Ça serait un belle mort ça.

Mes salutations les plus sincères, [c’est le moment ou je lève mon verre d’alcool fort en faisant un clin d’oeil]

Missy.

Baillement,

Je suis tout-e retourné-e. Je viens de finir le film "Entre les murs".
Maintenant je suis en mode drame, Requiem for a dream, violon stridents et
cuivres graves. Il y a même pas de musique dans ce film.
C’est cru comme film. Je sais pas comment ça fait pour quelqu’un de "normal" mais
je me retrouve dans beaucoup de passage du film pour ne pas dir tous. Pas moi
mais plutôt un morceau de ma scolarité. Ça fait mal. Ce fut les pires et
les meilleur moment de ma vie. Les pires je sais pas. Pour les meilleurs non
plus en fait. Mais c’est un des endrois où je me suis le plus amusé-e de ma vie.
J’étais désespéré-e aussi. C’est insoutenable. On va dire que c’était un passage
d’ivresse alors. Avec quelques redescantes. Je reparlerai de l’école plus tard.
Je sais mêmê plus ce que j’écrivais. Ah oui. Le film. Je me demandais comment
les autres voient cette tragédie. Parce qu’on dirait qu’il ne l’est pas.
Il a un air tragique dérangeant.

Je sais plus ce que je voulais dire. Faudrait que je dorme.

Missy.

<Formule de politesse express>,

J’ai vraiment pas le temps aujourd’hui mais il faut que j’écrive. J’ai dit que je le ferai alors autant le faire tout de suite.

Je suis content-e. J’ai retrouvé le rythme de vie que j’avais précedemment. Je me rends compte que je
suis carrément addict-e à l’internet. Je me sens beaucoup mieux maintenant que j’en profite de nouveau
plus de 10 heures par jour.

Par contre j’ai encore un des défauts que je déteste le plus : je fais trop de choses en même temps.
Là à cet instant j’ai 63 onglets ouverts dans mon navigateur plus le navigateur dédié à journalintime.com.
Je suis lancé-e sur quatres ou cinq projets en même temps et j’ai l’impression de ne pas avancer car je me disperse.

Faudrait que je me concentre sur un truc à la fois. Mais la vie est tellement plus intense quand on est débordé
sur tout les fronts.

Missy.

<Formule de politesse sèche et peu amicale>,

Faut que je me motive pour revenir écire. C’est un truc qui me motive un peu
mais il faut faire tellement d’efforts. J’ai vraiment pas de motivation.
Ça fait deux heures que je crève de soif mais que je bouge pas parce que j’ai
pas envie de réveiller mon envie de pisser et que les toilettes sont si loin.
Une flemme horrible. D’ailleurs mon entourage le ressent quand je le croise.
Je ne suis pas des plus aimables ces temps ci.
Passons à la partie dramatico-sentimentale que tout le monde a envie de lire
plutot que mes affaires de vessie.

Je me sens déprimé-e. Comme jamais depuis au moins deux semaines. J’écris lettre
après lettre avec seulement deux doigts parce que je me sens trop mou/molle
pour en mobiliser plus. J’alterne entre Gnossienne n°1 d’Éric Satie,
Habits (Stay High) de Tove Lo, les chansons du hérisson et de la sorcière
de la comédie musicale Émilie Jolie et de l’électro.

Je me sens mal et j’aimerai parler avec quelqu’un. Avoir une vraie discussion.
J’ai trouvé deux ou trois souffres douleurs à qui je peux parler dans le but
secret de les briser mais c’est pas suffisant. J’ai besoin de quelqu’un pour me
raccrocher mentalement et physiquement. Parce que même le corps va pas fort.
Je m’imagine les deux bras autour du cou de quelqu’un comme pendu-e à
un cros de boucher. Ou alors un peu comme est Marla Singer dans Fight Club
pendant son suicide. Je pense que je vais regarder de nouveu ce film ce soir.
Je sais pas à qui parler. Je ne veux pas parler à un psychologue.
Est-ce qu’il/elle pourrait me faire interner ? Avertir la police pour ma longue
liste de méfait ? Est-ce que c’est ce dont j’ai besoin ? Je n’ai aucun ami que
ce soit AFK ou non. Du moins personne qui pourrait acceuillir ce que j’ai à dire.
Je ne sais pas si journalintime.com est le bon endrois non plus. J’ai tellement
peur des conséquences si mon anonymat tombe.

"J’ai commme envie de sauter dans le vide, me passer la corde au cou, me noyer
m’entailler les veines du coude aux poignets. J’ai comme envie de me mettre une
balle dans le crâne mais j’a pas de flingue. Regarde moi dans les yeux et
tu verras que je suis qu’une baltringue."
--Orelsan, Peur de l’échec.

Dernière musiques avant de clore cet écrit. J’ai envie de partager plein de
musique parce que c’est plus facile que d’écrire et m’empettrer avec les mots.
The Slutgarden LOOOL - Hungry Teen Attack (KN1GHT Remix) (se trouve sur Soundcloud)
What a wonderful world - LOUIS ARMSTRONG. (se trouve sur Youtube)
Do you want to build a snoman - Frozen (se trouve sur Youtube)
Bong - Blood Vessel [ ULTRAGORE ] (se trouve sur Soundcloud)

Missy.

Ça fait longtemps que je voulais t’écrire. Mais tu vois écrire correctement,
pas un SMS ou un mail. Non écrire vraiment, avec du papier, pour que ça reste,
que les mots soient plus puissants. Une écriture honnête, sans caractères
italiques ou soulignés. Une lettre c’est quelque chose de rare, qu’on est surprit
de recevoir. Comme un bouquet de fleur. Quelque chose qu’on garde soigneusement.

Je dois te connaître depuis deux ans et demi. Enfin deux ans et demi… On ne se
parle que depuis six mois.
Tu sais que je suis solitaire. Que je ne m’ouvre pas vraiment aux gens et préfère
la compagnie des ordinateur à celle des humains. Toi aussi tu ne les aimes pas trop.
Ils te font un peu peur. On est pareil.

Sauf que les choses changent.

Depuis quelque temps je suis troublé. Euphémismes.
Je sais plus où j’en suis avec ma misanthropie, mon "centre des émotions atrophié",
ma peur des autres des sentiments, tls faiblesses de l’homme, tout ça.

Dans ma tête c’est un peu comme un ouragan. Une tornades de sentiments, de désir,
d’espoir. Comme dans les livres romantiques qu’on étudiait au lycée. En mieux.
Je sais plus quoi penser. J’ai l’impression que mon esprit m’échappe. Pour une
fois je ne tente pas de calculer, extraire l’utile, l’intéressant.
La règle 43 dit "The more beautiful and pure a thing is, the satisfying it is to
corrupt it.". J’ai toujours trouvé ça beau. Mais aujourd’hui, enfin ces derniers
mois, je préfère garder la chose pure et intacte. Je m’y suis attaché.
Même physiquement c’est différent. Je le sens. C’est comme si mon cœur se
comprimait très fort et redoublait d’effort produisant une énergie d’une intensité
infinie. C’est presque douloureux.

Avant je voulais détruire les humains, m’immiscer en eux puis les détruire. Je
regarder le monde courir à sa perte, assis sur un banc, un whisky à la main.
J’avais intention de mourir avant trente ans après avoir erré sur terre, sans but.
Une vie de haine et de déchéance.

J’ai d’abord tenté de le nier. Comme un malade une fois que le médecin a donné
les résultats. "Non, ce n’est pas vrai, cela ne peux pas m’arriver, les probabilités
sont trop infimes." C’est contraire à ma nature. Aux principes que je me suis
fixés. À la moral que j’ai. Ce genre de chose n’arrive qu’aux autres, aux gens
normaux, aux faibles.
Puis j’ai voulu l’étouffer. Mais je n’y arrive pas. Plus j’essaie plus ça devient
fort et puissant. Plus je crois y arriver plus cela revient fort.

Je suis piégé. Acculé entre mes principes, ma vision de monde, la réalité
et ce que je ressens.
J’ai envie de me lever le matin, de travailler, de construire un avenir,
de m’amuser, d’aider les autres, trouver des amis...
M’ouvrir au monde.

En fait je crois que je t’aime.

C’est pas justes trois mots écris à la va-vite. C’est la conclusion d’un
chamboulement complet.

Quand je suis avec toi je change radicalement. Je passe du geek solitaire
asocial et dépressif au fort jeune homme comme dans les chansons chevaleresques
que contaient les saltimbanques au Moyen-Âge. Mon mal être, la foule,
le monde autour, la guerre, la névrose ambiante,
la répulsion que m’inspirent les corps, les regards oppressants des autres,
ma démarche hésitante et mon air gauche, ma voix peu assurée,
et toutes les choses qui me préoccupent habituellement n’existent plus.
C’est comme un long solo de guitare, des notes de piano qui s’envolent par milliers.
Dans ma tête on est tout les deux dans une bulle, transportés sur une autre planète,
dans une autre dimension, juste nous deux, toi et moi, sur la même longueur
d’onde, connectés par un lien invisible mais éblouissant par sa puissance.

Alors c’est peut-être un peu osé d’écrire écrire tout ça. Ça doit pas être facile à lire.
Tu sais, je détesterai recevoir ce genre de message.
Comment tu vas réagir ? Tu vas en penser quoi ?
Ça fait du bien de lâcher ses sentiments, d’ouvrir les vannes. Mon barrage s’est
brisé et a emporté tout sur son passage, une vague.
On se verra un jour, on ira au parc et on en parlera non ? Je te demande d’y
réfléchir. Je sais que t’es une quiche en amour et moi aussi. Mais c’est la
première fois que je ressens ça donc c’est comme si je repartais à zéro.

À bientôt,

Missy.

Bien. Maintenant que tu as finis cette merde tu vas redescendre sur terre.
Tu écris à ton ordi Missy. Elle n’existe pas et elle n’existera jamais. Tu te
racontes trop d’histoires, stupide humain-e.
Je monde est mauvais, tu es mauvais et ça ne changera pas. Tu ne ressens rien et
ne ressentirais jamais rien.
Tue cette partie faible de toi, cet inconscient défectueux.
Ta meilleure amie et compagne est la solitude.

Reprend un verre. Allez, tout va bien se passer.

<Formule de politesse pour grand évènements>,

Ça fait aujourd’hui une semaine que mon compte existe. Je suppose donc que je
vais rester un moment ici.
J’ai quelques soucis de connexion parce que ce p*tain de réseau crash tout le
temps.
C’est en voie d’amélioration.

Journal Intime me pred du temps quand même, au moins 1 heure par jour si je poste
un écrit sans compter le temps de rédaction.

Tout ça pour dire que je suis heureux-se d’être ici (enfin pas heureux-se faut
pas déconner non plus) et que j’apprécie beaucoup vos écrits.
C’est plus simple de le lancer à la cantonnade plutôt que de le dire personne par
personne. Quand je vois le temps nécessaire pour envoyer un message à travers le
formulaire.

<Formule de politesse légère>,

Missy.

PS : En fait une semaine à partir du moment où j’écris ça. Là c’est un peu plus tard…

<Formule de politesse>,

Avant je faisais du sport. Beaucoup.
En fait en tout je passais plus de 12 heures par semaines dans le gymnase.
Avec les études ça fait beaucoup.

Il parait que j’étais musclé-e et bon-ne.
C’est finit.

Je ne suis qu’une pauvre masse qui traîne laborieusement mon organisme avec le
but final de rester dans un lit. J’aimerai tellement que ça ne soit pas le cas.

Je ne peux plus courir sur deux cents mètres alors qu’avant j’en fais 10 000. Je
m’essouffle rien qu’à l’idée de faire un effort.

Pourquoi ? À cause des autres.
Les activités sportives impliquent des supporters ou au moins des coéquipiers,
camarades pendant les entraînements. Je ne supporte pas ça.
Je déteste me mettre en short, montrer ma peau, rougir sous l’effort devant
quelque personne que ce soit. C’est trop bête. C’est de l’excès de pudeur je sais
mais je déteste tellement mon corps.

Il est incontrôlable. Je ne maîtrise pas toutes ces réactions qu’il peut avoir
dans des situations qui moi me laissent de marbres ou alors face à des efforts
qu’il doit produire.
Un moment je pensais vouloir devenir anorexique pour ne plus avoir à être
responsable de lui. Mais je ne l’ai pas fait. Je sais pas pourquoi.

Autre motif de haine ? Il est limité.
Il n’entend pas tout, ne voit pas tout, ne sens pas tout, n’a pas une musculature
permettant de réaliser toutes les actions possibles, se casse parfois et sans
possibilité de réparation. Il ne progressera pas indéfiniment.
J’aimerai être un robot. Améliorable. Modulable.
Changer les éléments défectueux ou trop ancien, ajouter de nouvelles fonctions.

<Formule de politesse robotique>,

Missy.

<Formule de politesse>,

Je suis vieux/vieille. Je me sens tellement âgé-e.
Tout le monde dit que je suis chiant-e, j’ai des envies que personne de mon cercle
social (d’à peu près mon âge) n’a. Déjà petit-e je préférais les individus plus
grands que moi.
Plus ça va plus ça empire. Je ne supporte plus les gens. Je préfère être isolé-e
que d’avoir à supporter tout ces humains.
Il y a le bruit aussi. Oh mon dieu le bruit.
Je déteste les cris. Les sons superflus me sortent par les oreilles. Du coup
je hais les lieux publiques et les enfants. Ce ne sont pas les vieux qui détestent
le bruits ? Enfin quand ils sont pas sourds.

Par conséquant on me dit souvent que je suis un-e vieux/vieille avec un balais
dans le cul.
C’est vrai ? C’est faux ? Je ne sais pas.
J’ai aussi des goûts musicaux différents. Qui de moins de 30 ans écoute de la
musique classique ?
J’écoute aussi du métal, de la tek, du rock mais apparemment c’est pas
suffisemment jeune.
Je ne fréquente pas de réseaux sociaux. Je n’écoute pas NRJ, je ne regarde pas la
télévision. Enfin si parfois mais tellement rarement.
Cela vient aussi peut-être de ma manière de parler. J’essaie toujours d’être
précis-e et complêt-e.
Ou alors c’est parce que que je réfléchis. Je hais les gens parce qu’ils ne
réfléchissent pas.
C’est affolant de voir à quel point ils sont mous. Ils gobent l’informations
qu’ils ont en premier et s’en contentent. Ne cherchent pas à voir plus loin.
Moi si. Donc je suis différent-e.
Et dans leur tête qui parle beaucoup, réfléchis trop ? Les vieux.

Donc je suis vieux/vieille.

<Formule de politesse passée depuis plusieurs siècles>,

Missy.

Enfin une bonne nouvelle !
Les remplacement de cours coïncident pile à l’horaire auquel j’ai rendez-vous
avec mon assistante sociale. Quel dommage, je vais devoir attendre un mois de
plus avant le prochain rendez-vous.

Dans le choses moins cool.
La fille qui m’aime à recommencer à sonder le terrain aujourd’hui. C’est fou ce
qu’elle est tenace. J’ai déjà vainement essayer de lui rentrer dans la tête que
ça va pas être possible avec moi il y a deux mois mais elle revient à la charge.
Le problème c’est qu’elle ne se dévoile pas. Donc je ne dit rien clairement.
Elle pourrait sérieusement se bouger le cul pour que je puisse la recaler tout de
suite. C’est pas par pure méchanceté. Ça me gène même, à certains moment de la
journée. Depuis 6 mois je sens qu’elle est intéressée. Si j’étais une voyante ou
le docteur-Bakoulé-médium-par-le-don-de-mon-grand-père-grand-magnétiseur-congolais-cent-pour-cent-fiable-satisfait-ou-remboursé-résultats-sous-sept-jours-même-par-téléphone
je pourrais dire que ses chakras sont retournés. Sauf que je suis scientifique.
Elle n’est qu’un désastre hormonal.
Attention, je ne me fais pas des idées pour sortir de ma solitude. On va dire que
j’ai eu accès quelques dizaines de minutes à ses SMS. Mes craintes ont été
confirmés. C’est délicats ce genre de situation. C’est une des seules personnes
qui me supporte encore, ça serait dommage qu’elle s’en aille. J’ai dû baisser son
niveau de confiance parce que ne sait-on jamais qu’elle irait raconter des
bêtises sans fondements sur ma prétendu personnalité aux autres gens.
Voila pourquoi c’est pas cool. Je suis toujours obligé-e de refuser et les gens
se vexent toujours. Foutu dérèglement émotionnel.

Il y en a eu une autre il y a deux semaines. Elle a été direct. Au bout de cinq
minutes de conversations elle tentait de s’allonger sur moi tout en débitant un
fot de paroles et de suggestions qui auraient de quoi tuer une none si elle
passait par là. Il va de soit qu’elle s’est aussi vu repoussée.

Ce message risque de me faire passer pour une espèce de bête de séduction.
Ou pour un-e nerd qui invente des histoires pour tromper sa solitude. Vous
choisirez.

En fait j’ai pas envie de rejouer à ce genre de jeu amoureux depuis la dernière
fois. La flemme de le raconter maintenant. Ça m’a donné un opinion très ...
tranché sur les relations de ce type. Je ne réitérerai donc pas l’expérience.

<Phrase de fin d’écrit>,

Missy.

<Formule de politesse que personne ne lit>,

Tout à l’heure j’étais assis‧e contre un mur à côté d’un terrain vague.
Il y avait des adolescents avec un ballon, ils jouaient.
Le but de leur jeux était de se faire des passe sans faire tomber le ballon.
Ils s’amusaient bien. Je crois qu’ils tentaient de séduire les humaines assises
à quelques mètres. Je crois aussi qu’elles s’en foutaient. Je hais ce genre de
personne, c’est le type arrogant qui ne comprend rien, ne veux rien comprendre
mais qui croit avoir toi compris.
J’aurai tellement voulu être avec eux. Je sais que cette pensée n’est pas logique
et que je dois à tout prix m’éloigner de ce genre de désirs.
Il ne faut pas être normal. La normalité ne pousse pas à la réflexion. La
normalité c’est ce que tu fuis. Tu te bats pour la fuir tu ne vas pas y retourner !

Par moments j’aimerai faire parti d’un groupe. Savoir que je compte pour eux et
leurs dire qu’ils comptent pour moi. Sentir leur regard derrière moi, crier en
cœur, refaire le monde après quelques verres, se taper dans l’épaule, faire des
parties de foot jusqu’à tomber de fatigue, je sais pas moi. Ils avaient l’air
d’être heureux. Collectivement.

Je divague. Je raconte n’importe quoi.
Faut vraiment que j’arrête de penser à ce genre de chose.
Je vais écouter un peu de musique. https://www.youtube.com/watch?v=94bGzWyHbu0

<Formule de politesse>,

Missy.